Intervention

Laure Curvale : Débat d’orientations budgétaires 2022

Intervention de

Laure Curvale

Co-Présidente du groupe Écologie & Solidarités

Conseil du

25 Novembre 2021

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Merci. Monsieur le Président, mes chers collègues, nous ne voulions pas nous resituer par rapport au dernier rapport du GIEC et à la COP26 qui vient à peine de se clôturer, gardons plutôt en tête que ce type de présentation, c’est pour nous donner les leviers d’un mandat qui correspond un petit peu à la décennie de la dernière chance.

Je dis « un petit peu », mais, en fait je devrais dire beaucoup si nous voulons arriver à maintenir nos objectifs de l’accord de Paris et donc à contenir le réchauffement climatique.

S’il faut agir, c’est maintenant. Et pour être au rendez-vous qui s’annonce, les budgets publics, ceux des États comme ceux de nos collectivités, doivent être mis en cohérence avec l’ambition écologique : le climat, la préservation de la vie sur terre ne peuvent plus être cantonnés à quelques dépenses, somme toute limitées parfois, en faveur des énergies renouvelables ou de la reconquête de quelques espaces verts.

En introduction, le rapport rappelle les priorités de notre projet de mandature que nous soutenons, priorités qui supposent des moyens financiers et humains pour agir. Il pointe également l’importance du suivi budgétaire, avec la mise en place du budget transition dont nous venons de parler précédemment.

Nous pouvons nous féliciter de la santé financière de Bordeaux Métropole qui a été annoncée, puisque cette santé entraîne la note à trois primes A de l’agence de notation avec perspective stable. Tout en gardant la vigilance nécessaire par rapport à ce type d’indicateur, c’est malgré tout une bonne nouvelle.

Globalement, ce rapport se veut rassurant dans un contexte économique qui l’est sans doute moins, à la fois à cause des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, un retour dans l’inflation, évidemment toutes les incertitudes qui entourent le Covid et la crise sanitaire, et ce sont autant de données macroéconomiques ou contextuelles nouvelles qui restent difficiles à appréhender dans le cadre de ce débat.

Pour rappel, la capacité de désendettement, qui mesure le nombre d’années d’épargne nécessaire pour rembourser la dette, passerait de 5 ans fin 2022 à 10 ans fin 2026. Cette dégradation de la capacité de désendettement témoigne des moyens financiers importants mobilisés par Bordeaux Métropole pour mettre en œuvre ces projets métropolitains d’envergure sans toutefois dépasser la cible de 10-12 années qui avait été fixée l’année dernière.

Concernant les dépenses de fonctionnement, juste un mot : il est proposé une baisse de 7 % par rapport à 2021 que l’on peut expliquer par la fin du plan de soutien métropolitain. Ce rapport

propose aussi une limitation de la hausse de la masse salariale qui devra être limitée à 3 % par an.

Ces limites appliquées à la hausse du budget de fonctionnement demandent à prioriser nos politiques et / ou à restructurer les services afin de garder la même efficacité. Nous pensons, par exemple, aux enjeux autour de l’Économie sociale et solidaire et des moyens alloués, parce que l’ESS représente plus de 10 % des emplois sur la Métropole et cette importance ne sera peut- être pas forcément faite dans les moyens en ressources humaines actuellement alloués par la Métropole.

En ce qui concerne l’investissement, nous savons que nous devons maintenir un haut niveau d’investissement, évidemment pour réussir notre schéma des mobilités qui nous a encore largement occupés aujourd’hui, la stratégie économique dont nous reparlerons demain, la création de la régie de l’eau, le plan déchets 2026. Pour le seul exercice 2022, le montant des dépenses équipement réalisées dépasserait les 586 millions d’euros pour les trois budgets : principal, transport, déchets ménagers. C’est un effort financier important et bienvenu, qui est toujours en phase avec notre projet de mandature.

En cela, nous sommes convaincus qu’aujourd’hui, la direction que prend la Métropole est la bonne. Pour atteindre nos objectifs, il faudra repenser la manière dont l’argent est investi. Nous devons faire les bons choix, c’est évident, et investir de manière durable et locale.

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