Intervention

Isabelle Rami : 1er Plan Marche de Bordeaux Métropole (1/1)

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Intervention de

Isabelle Rami

Conseillère déléguée en charge des Mobilités alternatives

Conseil du

25 Novembre 2021

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Dire que ce rapport vise à approuver un premier Plan Marche métropolitain, avec un plan d’action indexé. Ce premier Plan Marche va nous permettre d’atteindre l’objectif de 32% de part modale de la marche en 2030, comme cela avait été identifié dans le schéma de mobilité voté en septembre.

C’est un premier Plan Marche, et c’est vraiment une première pour la métropole, qui élève ainsi pour la première fois la marche comme mode de déplacement à part entière. Et il faut le dire, nous avons du retard à rattraper.

Ce Plan Marche, il permet de mettre en visibilité les actions déjà portées par la collectivité et la métropole, pour valoriser la marche et créer des liens entre les différentes structures.

Alors, il est sûr que d’autres plans suivront, plus opérationnels. Le temps également que des études et les habitudes de travail soient prises. Et on peut prendre comme support les trois plans vélo successifs.

Alors pourquoi un plan marche ? Je l’ai dit en introduction, on a du retard à rattraper et il existe un potentiel important sur la marche au niveau métropolitain, car la marche représente près de 30% des déplacements des métropolitains et son potentiel reste encore très important, puisque 59 % des métropolitains réalisent des trajets à pied tous les jours.

30% des déplacements effectués en voiture sont encore réalisés sur une distance inférieure à deux kilomètres, là où ils pourraient être très souvent fait à pied pour ceux et celles qui le peuvent.

Au-delà des aspects quantitatifs dont on vient de parler, que ce soit de part modale ou de nombre de déplacements, ce que l’on vise aussi c’est l’amélioration de la qualité de ces déplacements, avec une amélioration des conditions de circulation sur les trottoirs et d’une façon plus globale, un meilleur partage de l’espace public et un cadre de vie apaisé.

Il est important de pouvoir intégrer dès à présent la marche dans les déplacements du quotidien, mais également de prendre plaisir à marcher dans un environnement adapté.

Montrons aux habitants de la métropole que la marche peut être un véritable moyen de déplacement, efficace pour les courtes distances et surtout agréable, permettant de se détendre et de redécouvrir la ville autrement.

Au niveau de la méthodologie de ce plan marche, vous allez retrouver les mêmes éléments que le plan vélo, à savoir une co-construction qui s’est construite pendant un an de novembre 2020 à novembre 2021.

Ça s’est fait en parallèle avec le Plan Vélo, car il était important de pouvoir mener en même temps ces deux plans, pour pouvoir trouver des passerelles et des idées.

Donc, la métropole a recueillie l’expertise des partenaires associatifs et institutionnels, des élus des communes et des services techniques de la métropole. Et nous avons passé un peu plus de 40 heures de réunions.

Nous avons fait des entretiens bilatéraux, des ateliers thématiques, un séminaire de l’A-Urba et des ateliers territoriaux. Et là, je voulais remercier l’A-Urba qui nous a accompagnés avec toute son expertise et son talent sur la co-construction de ce plan marche.

Je ne l’ai pas dit en introduction, mais également pareil que pour le Plan Vélo, je tiens à remercier chaleureusement le service de mode actif qui a monté ce premier Plan Marche.

Alors, la construction de ce premier Plan Marche est organisée en 5 axes et 19 actions.

Premier axe, c’est concevoir un espace public plus marchable.

À titre d’exemple, c’est : comment pouvons-nous apaiser les quartiers, désencombrer les trottoirs et faire du lien, par exemple avec le programme 1 million d’arbres pour proposer des parcours piétons ombragés et rafraîchis.

L’axe deux, c’est favoriser des déplacements scolaires autonomes.

Nous avons visé dans un premier temps le public de la petite enfance et de tous les accompagnants qui vont autour. Donc, on parlera notamment de l’expérimentation ou la pérennisation de la fermeture de rues aux écoles, expérimentation qui se sont mises en place sur un certain nombre de collectivités et qui se sont pérennisées sur certaines. Donc ça marche.

L’axe trois c’est articuler la marche et les transports collectifs. Donc là, nous souhaitons poursuivre la mise en accessibilité des arrêts de bus les plus utilisés et leurs alentours.

L’axe quatre, c’est valoriser la marche en tant que mode de déplacement du quotidien. Comment arriverons-nous à mettre un jalonnement piéton et valoriser les temps de parcours à pied ?

L’axe cinq, c’est faire un événement autour de la marche. Donc c’est tout ce qui est découverte du patrimoine naturel, je rappelle que la métropole a le plus grand GR urbain et qu’il est important de le faire connaître et de l’associer à cette politique de marche.

Alors, quels moyens nous mettons sur ce premier Plan Marche ? Comme je l’ai dit, au-delà de la visibilité de l’ensemble des actions déjà menées pour la marche, en particulier dans les contrats de co-développement, et les programmations des fonds d’intérêts communaux, donc au fil des 28 communes de la métropole, en matière d’aménagement ou encore de travaux de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics, bien sûr, de nouvelles actions dédiées sont envisagées, parmi lesquelles des actions spécifiques sur les trottoirs, donc création, agrandissement et désencombrement de ces trottoirs ou encore l’accompagnement à la fermeture partielle ou temporaire des rues aux écoles.

Les moyens financiers, un budget 2022-2026 de 30 millions d’euros sera proposé en 2022 pour financer ou cofinancer ces opérations.

Il restera bien sûr l’année prochaine à définir l’appel à projets ou le règlement d’intervention et probablement les moyens humains pour que la capacité à faire soit en cohérence. Pour conduire ces opérations et dépenser ces montants dans les pôles territoriaux et les communes.

Je voulais quand même signaler que même si c’est un premier Plan Marche, nous avons souhaité qu’il soit le plus inclusif possible et qu’il n’oublie personne.

Le plan marche il représente l’intérêt de s’intéresser à tous les publics : les enfants, les adultes, les seniors, les personnes handicapées ou autres personnes vulnérables, dans tous les territoires, urbains et périurbains, du centre de la périphérie de la métropole.

Le plan Marche prévoit un certain nombre d’actions à destination d’une meilleure accessibilité du territoire. Leur mise en œuvre sera davantage suivie notamment grâce aux 20 % réservés dans les FIC pour ces actions notamment. Une commission intercommunale d’accessibilité sera également mise en place pour suivre l’ensemble des actions menées, pour une meilleure accessibilité du territoire.

Ce premier Plan Marche est forcément évolutif et je le voudrais agile, car il prendra en considération les besoins territoriaux afin de répondre aux besoins des communes et des usagers. Il devra également s’articuler avec la végétalisation des espaces publics, la résorption des îlots de chaleur, afin de donner envie et que la marche soit un plaisir quotidien.

Je vous remercie.

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