Communiqué de presse

GPSO, une erreur d’aiguillage majeure !

Suite à la relance du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), l’État demande à Bordeaux Métropole de se prononcer sur le plan de financement proposé aux collectivités territoriales et sur la participation à l’établissement public local chargé de financer le projet GPSO. En procédant ainsi, l’État vient déléguer sa responsabilité en termes de financement tout en imposant sa vision des mobilités aux collectivités.

Les élu.e.s du groupe Ecologie et Solidarités de Bordeaux Métropole sont fermement opposés au GPSO : un projet totalement déconnecté des enjeux climatiques, des réalités du territoire et des besoins des habitants en termes de mobilités. 

Notre priorité est de réduire les impacts sur le climat et l’artificialisation des sols
Or le GPSO va artificialiser 4 830 ha de zones naturelles agricoles, viticoles, des sites Natura 2000, et notamment 2 870 ha de forêt, impactant plus de 400 espèces végétales et animales !

Notre priorité est de réduire la fracture territoriale en privilégiant les trains du quotidien et la mise en place rapide du RER Métropolitain
Or le GPSO va pénaliser la réalisation du RER Métropolitain, tant attendu pour répondre aux besoins de mobilités des Girondins, en conditionnant les AFSB (Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux) à un projet dont nous ne savons pas quelle est la date d’aboutissement ni s’il sera véritablement finalisé !

Notre priorité est de permettre les déplacements à grande vitesse, sans pour autant compromettre nos capacités d’investissement
Or le GPSO propose de financer un projet à 14 milliards d’euros (soit 40 millions d’euros du km) alors qu’une alternative est possible en modernisant les lignes existantes pour un investissement public d’environ 6 milliards d’euros. Sans compter que ces nouvelles lignes ne règleront pas les enjeux de transport des marchandises : depuis que les LGV sont une priorité exclusive de la SNCF et de l’État, on assiste à un recul sans précédent du fret ferroviaire en France entraînant un délabrement des lignes ferroviaires du quotidien et interrégionales.

Notre priorité est la cohérence européenne
Or le projet GPSO de très grande vitesse, à 320 km/h, n’est pas adapté à la circulation des trains sur le « Y basque/espagnol » qui à partir de 2027 atteindront 220km/h, c’est-à-dire la même vitesse qu’en cas de rénovation des lignes existantes.

C’est pourquoi nous nous joignons à l’appel lancé par la mairie de Bordeaux, pour une alternative ferroviaire respectueuse des enjeux écologiques, économiques, et construire en phase avec les besoins des territoires et de leurs habitants.

Il est encore temps d’agir ! C’est pourquoi le groupe Écologie et Solidarités demande :

  1. Un bilan financier, socio-économique et environnemental (CO2 évité, report modal…) de la mise en place de la ligne LGV Bordeaux-Paris et des prévisions des lignes Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax.
  2. Un débat ouvert sur l’alternative au projet GPSO, permettant d’économiser plusieurs milliards d’euros et de réduire drastiquement l’impact environnemental.
  3. Le respect du projet métropolitain de majorité, ce qui signifie une contribution de Bordeaux Métropole à la réalisation des AFSB uniquement, afin de mettre en œuvre le plus rapidement possible le RER Métropolitain.
  4. Et plus particulièrement, la création d’une structure juridique dédiée exclusivement au financement des AFSB, en toute indépendance du GPSO
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Publié le

27 Octobre 2021

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