Communiqué de presse

Lancement de l’étude d’impact sur les nuisances sonores de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac : évitons la sortie de piste !

Ce lundi 25 septembre, la préfecture de la Gironde organise une 1ère réunion avec l’aéroport, les compagnies aériennes, des associations, des élus, les chambres consulaires…, sur le lancement de l’étude d’impact concernant les nuisances sonores de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac.

Cette étude, imposée par la réglementation européenne, est particulièrement attendue après la contestation du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement par les associations et les avis défavorables votés en juin par les communes concernées.

Notre groupe d’élu·e·s écologistes de Bordeaux Métropole en avait dénoncé toutes les insuffisances lors de l’enquête publique. Nous rappelions déjà que la question de la fermeture ou du maintien de la piste secondaire était un faux débat ! Car seule la réduction du trafic de l’aéroport pourra diminuer les impacts sur notre santé et notre environnement, les nuisances sonores mais aussi la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre.

L’étude d’impact qui va être lancée doit prendre en compte cette nécessité de réduire le trafic aérien pour réduire efficacement les nuisances et les émissions de gaz à effet de serre. Début août, la préfecture de la Gironde a déjà annoncé que cette étude devra « apporter des réponses aux impacts liés au développement de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et étudier d’éventuelles restrictions d’exploitation », en précisant que les restrictions retenues pourront concerner notamment le plafonnement du trafic ou les plages horaires nocturnes.

Rappelons que l’aéroport de Bordeaux-Mérignac a connu 10 années de croissance continue jusqu’à l’épidémie de COVID en 2019, atteignant un record de 7,7 millions de passagers. Cette croissance a été portée par les vols internationaux et le low-cost (60 % de part de marché). L’objectif affiché pour 2027 est de retrouver le trafic record de 2019. L’aéroport a annoncé que 2023 serait une année charnière pour la reconstruction du trafic. Les habitants exposés au trafic de la piste principale, comme ceux exposés aux 15 % de trafic de la piste secondaire, vont donc souffrir de toujours plus de bruit et autres nuisances.

Les impacts du trafic de l’aéroport ne s’arrêtent pas aux limites de telle ou telle ville… Communes riveraines, associations et habitants s’opposent sur la fermeture de la piste secondaire, envisagée entre autres pour agrandir le terminal low cost billi, alors que le vrai combat à mener, c’est de réduire le trafic pour réduire les nuisances de façon durable.

Moins de trafic, c’est moins de bruit, moins de pollution de l’air, moins d’émissions de CO2…

Le lancement de cette étude d’impact est donc l’occasion d’avoir une vision métropolitaine et prospective, qui prenne en compte les enjeux de santé, de l’urgence climatique et du nécessaire changement de modèle du secteur aéronautique pour préparer les emplois de demain au lieu de croire au miracle technologique. Avec une priorité : lutter contre le low cost, responsable de la croissance du transport aérien et de son impact climatique, au prix de conditions de travail déplorables de ses salariés sans rendre l’avion plus accessible aux classes populaires.

Cette étude doit être l’occasion d’écouter les associations et les scientifiques comme nous l’avons fait en organisant en mars un débat sur l’avenir de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et du transport aérien : https://alternativeaeroport.fr/

Mesures de bruit par un organisme indépendant, moratoire sur de nouvelles lignes et limitation des vols low cost, suppression de vols de nuit de 22 h à 6 h, plafonnement du nombre de vols commerciaux de l’aéroport, autant de propositions qu’il est temps d’étudier et de mettre en œuvre.

Publié le

25 Septembre 2023

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