Communiqué de presse

Régie de l’eau : Sylvie Cassou-Schotte élue Présidente du Conseil d’Administration

Vice-Présidente en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement, Sylvie Cassou-Schotte est élue à la Présidente de la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole, à l’issue du premier conseil d’administration de l'Etablissement Public Industriel et Commercial nouvellement crée.

C’est un projet de longue date qui voit enfin le jour, porté par Sylvie Cassou-Schotte lors du Conseil de Métropole du 18 décembre 2020 (revoir l’intervention) – la création de la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole met fin au cycle de l’eau marchandisée et acte la création d’une structure qui sera compétent, à terme, pour gérer tout le petit cycle de l’eau, de l’eau potable à l’assainissement, dans un objectif exclusif d’intérêt général.

Le retour en régie de l’eau, pour quoi faire ?

Le retour en régie de l’eau est synonyme de progrès et de sécurité, tant sur le plan éthique, écologique que social. « Nous sommes là pour défendre la ressource en eau ! »

La gestion publique, c’est d’abord la garantie que l’argent de l’eau reste à l’eau. Aujourd’hui, la gestion actuelle génère un chiffre d’affaire annuel de 72 M€, pour un réinvestissement dans le réseau qui oscille entre 15 à 20 M€. En prenant le contrôle des orientations financières de la régie, nous allons pouvoir doubler les investissements dans le réseau.

Sur le plan environnemental, le retour en régie publique va nous permettre d’instaurer une gestion de la ressource sur le long terme, avec des orientations stratégiques et des politiques étroitement liées aux objectifs (portés ) définis par la Métropole. Dès 2023, nous allons donc pouvoir mettre en place des politiques d’économie d’eau et de gestion durable de la ressource, avec par exemple la limitation de nos prélèvements dans l’éocène dont la ressource est fragile et peine à se renouveler.

Autre priorité essentielle pour  nous, la répartition juste et équitable de la ressource, avec deux grandes mesures :

• La tarification progressive de l’eau, qui permettra d’instaurer des barèmes de prix évolutifs en fonction des usages. Concrètement, ça veut dire que l’eau de confort, celle qu’on utilise pour remplir une piscine, ne doit pas avoir le même prix que l’eau essentielle, dont on dépend au quotidien.

• La tarification solidaire de l’eau, avec des barèmes tarifaires flexibles et capables de s’adapter aux réalités sociales de ceux qui en ont le plus besoin.

Concrètement, une présidence écologiste, ça change quoi ?

Le retour à une gestion publique de l’eau est un objectif longtemps défendu par les écologistes , avec la conviction que l’eau, en tant que bien commun aussi vital que précieux, ne doit pas être considérée comme un objet marchand mais comme une ressource que l’on doit s’efforcer de préserver et de partager équitablement. Nous sommes donc très fiers de pouvoir tenir cet engagement auprès de nos électeurs et tous les citoyens .

En prenant la présidence de la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole, nous nous engageons à garantir une gestion  démocratique et transparente d’une entreprise publique visant la qualité de l’eau partagée pour plus de 750 000 habitants. « Je suis pleinement consciente de mes responsabilités pour construire une entreprise publique qui se doit d’être performante à la fois socialement et économiquement . Devenir   une des plus grandes régies de France  implique  d’avoir une vision éthique et stratégique forte, sur le long terme »

Aujourd’hui, on se situe dans un contexte de transition environnementale, où la ressource en eau n’est pas inépuisable. Pour 100 litres d’eau utilisés, on en boit seulement 1L – donc ça nous invite à repenser nos pratiques, aussi bien dans la gestion de l’eau que dans ses usages.

Notre mission aujourd’hui, c’est de créer une entreprise publique performante, innovante, et digne de nos valeurs : avec une gouvernance démocratique et avec des salariés et des usagers pleinement associés dans la démarche. Cette ambition suppose nécessairement la création d’une culture commune, avec des valeurs et des ambitions partagées. L’enjeu est de taille. Avec Nicolas Gendreau, directeur de la régie, nous nous y employons déjà depuis plusieurs mois de négociations, s’agissant de réunir les salariés de trois structures différentes (Suez, la Sabom/Véolia et Bordeaux Métropole) au sein d’une nouvelle entité, la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole.

« Face à tous ces enjeux, mon devoir est d’inscrire les impératifs environnementaux, humains, éthiques et sociaux dans l’ADN de la nouvelle régie – et de s’assurer qu’ils seront transcrits par des politiques et des actions concrètes. »

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Publié le

1er Mars 2021

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