Intervention

Claudine : Stratégie de développement des énergies renouvelables (1/2)

Intervention de

Claudine Bichet

Vice-Présidente en charge du Climat et de la Transition énergétique

Conseil du

9 juillet 2021

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Cette délibération est importante dans le cadre de ma délégation, puisqu’il s’agit ici de poser la première pierre avec l’objectif très volontariste de mettre enfin notre métropole sur la bonne trajectoire énergétique.

Donc arrêter les déclarations d’intention, de parler d’une métropole à énergie positive et zéro carbone en 2050, parce que jusqu’à présent, nous ne sommes pas sur les bonnes trajectoires – mais faire, et prendre notre part pour enfin nous positionner sur cette trajectoire.

Donc 2050, il reste cinq mandats, nous prenons notre part en nous donnant l’objectif de réaliser un cinquième de cette trajectoire sur ce mandat.

Cela signifie donc diminuer nos consommations d’énergie de -1 500 gigawattheures et augmenter notre production d’énergies renouvelables de +1 500 gigawattheures sur ce mandat.

Certes, la révision du Plan Climat que nous avons entamée va préciser ces ordres de grandeur, néanmoins, nous estimons que nous n’avons pas besoin d’attendre les conclusions du Plan Climat pour savoir en grande partie ce qu’il va nous dire de faire, à savoir tout mettre en œuvre, tout ce que nous pouvons, tout ce sur quoi nous avons directement la main dès maintenant, sans attendre, et c’est tout l’objet de cette délibération.

Donc deux grands objectifs pour atteindre nos trajectoires, c’est diminuer les consommations, donc là on sait déjà que ce sera le plus difficile et d’autant plus difficile que c’est vraiment un cadre dans lequel la métropole va devoir faire faire, c’est à dire inciter l’ensemble des acteurs à diminuer leur consommation d’énergie.

Par contre, là où nous avons plus directement la main c’est sur la production d’énergies renouvelables, et là on sait qu’on devra multiplier par quatre environ notre production et importations d’énergies renouvelables.

Et c’est donc tout l’objet de cette délibération, c’est mettre un gros coup d’accélérateur sur la production d’énergies renouvelables, car c’est bien là où nous avons plus directement, en tant que collectivité, la main.

Dans cette délibération, nous proposons trois grands volets d’action sur trois grands types d’énergies renouvelables, avec l’objectif de faire la moitié de notre objectif du mandat, soit 750 gigawattheures de production d’énergie renouvelable. À titre comparatif, c’est l’équivalent de la consommation de 70 000 ménages.

Et je tiens aussi à le souligner, par tout ce que nous sommes en train de lancer, et pour discuter avec un grand nombre de mes homologues, sans doute parmi les dynamiques les plus ambitieuses de France, si ce n’est, notamment les réseaux de chaleur, la dynamique la plus ambitieuse.

Donc les trois grands volets.

Premièrement, les réseaux de chaleur. Je l’ai dit, la métropole a développé une expertise certaine sur ce domaine. Néanmoins, nous n’allons pas assez vite. Nous avons sorti en tant que collectivités, seize réseaux de chaleur depuis douze ans. Et là, ce que nous proposons, c’est de vraiment mettre un gros coup d’accélérateur en mettant dès maintenant seize projets en étude de faisabilité avancée sur seize zones de potentiel identifiés.

Avec l’objectif de pouvoir atteindre 750 gigawattheures, on l’espère, d’ici la fin du mandat ou dès le début du prochain mandat.

Sur la partie photovoltaïque, nous voulons être beaucoup plus volontaristes sur notre patrimoine propre, c’est à dire être vraiment dans une démarche systématique sur notre patrimoine métropolitain, et imposer l’installation de photovoltaïque à partir du moment où les conditions de faisabilité, à la fois technique et financières, sont réunies.

Nous avons également lancé un appel à manifestation d’intérêt pour 100 projets communaux à travers les Codev. L’idée, c’est aussi d’inciter l’ensemble des communes à être extrêmement volontaristes sur la pose de photovoltaïque et systématiser l’implantation de photovoltaïque dès que cela est possible.

Troisième grand volet il s’agit de valoriser le biométhane issu des stations d’épuration. Nous avons six stations d’épuration sur notre territoire. Seulement une seule aujourd’hui permet de valoriser le biométhane qui est issu de la fermentation des matières. Pour les autres stations d’épuration, ce biométhane est perdu.

L’idée c’est donc de lancer des études de faisabilité sur l’ensemble des stations d’épuration, pour éviter de perdre cette énergie et l’utiliser de manière la plus systématique possible.

Et là, ça va illustrer la mise en œuvre d’une économie circulaire exemplaire sur notre territoire, puisque ce bio GNV permettra d’alimenter l’ensemble de notre flotte de bus métropolitains.

Toutes ces mesures, toutes ces actions nécessitent bien sûr des moyens et des moyens importants. Je tiens à souligner ce fait et à remercier d’ailleurs les services qui ont fait un gros travail pour aller chercher des financements et notamment grâce à la BEI, la Banque Européenne d’Investissement.

Nous avons la possibilité de financer dix postes qui vont nous permettre de mettre en œuvre cette stratégie très volontariste sur la production d’énergies renouvelables.

Je tiens également à souligner que l’ensemble de ces projets vont représenter des investissements sans doute supérieurs à 150 millions d’euros sur le mandat. Une grosse partie des investissements étant réalisés par les concessionnaires à qui nous déléguons les réseaux de chaleur, mais il s’agit quand même d’un investissement significatif sur notre territoire, en lien avec la production d’énergie renouvelable.

Je vous remercie.

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