Le rêve de la « métropole millionnaire » s’est construit au détriment de l’équilibre du territoire. La multiplication des grandes opérations immobilières et la vision d’une ville minérale l’ont laissé particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique.
Les conséquences de ces choix se ressentent de plus en plus chaque été, avec des pics qui dépassent désormais la barre des 40 °C. Un changement radical, pour lequel nos villes n’ont pas été pensées. Il est donc indispensable de changer de regard sur la fabrique de la ville, pour l’adapter aux enjeux environnementaux et climatiques d’aujourd’hui.
Dans ce contexte, la nature en ville est capable d’atténuer la plupart des impacts environnementaux de l’urbanisation. Les arbres offrent par exemple un ensemble très riche de services écosystémiques : en rafraîchissant l’air ambiant, en stockant les émissions de CO2, en filtrant les pollutions urbaines ou encore en offrant un refuge à la biodiversité, pour le maintien du lien nécessaire entre la nature et les habitants.
Avec la stratégie Biodiver’Cité et le programme 1 million d’arbres, nous engageons les citoyens, les entreprises, les acteurs associatifs et les collectivités dans une dynamique financée à plus de 29 millions d’euros par la Métropole, pour donner à la nature les moyens humains et financiers de reconquérir l’espace urbain. À terme, ces actions permettront d’augmenter de plus de 20% notre patrimoine arboré.
Avec la modification du PLU, nous renforçons cette vision par des objectifs ambitieux tels que le zéro artificialisation des sols ou encore la construction de logements beaucoup plus adaptés aux fortes chaleurs estivales.
En prenant cette nouvelle trajectoire, nous faisons le choix de concevoir différemment l’espace urbain, non plus en opposition, mais construit avec la nature, pour le bénéfice de tous les habitants et pour tendre vers une nécessité désirable : celle de construire des villes plus saines, plus résilientes et plus vivables.