Pour dire à mon tour l’importance que nous accordons à cette délibération. Elle est fondamentale sur les nouvelles orientations que nous entendons nous fixer. J’ai la conviction que la réponse aux défis écologiques que nous nous sommes assignés demande, impose, exige de telles coopérations. C’est-à-dire, passer d’une logique trop repliée sur nous-mêmes à une logique de transversalité. Transversalité interne certes, mais aussi transversalité géographique.
Je pense et vous faisiez un peu référence, Fabien Robert tout à l’heure, mais je ne sais pas si nous y donnons la même importance, au mouvement des Gilets Jaunes dont on a été directement victime.
Je pense que beaucoup nous ont reproché l’arrogance de notre politique, qualifiée de magnétique. C’est-à-dire, de cette agglomération qui voulait tout attirer vers elle, et je pense que les temps ont changé, que ce slogan et cette politique de magnétisme doivent être reformulés.
Il faut casser les murailles d’une métropole trop enfermée sur elle-même, pour regarder un peu ce qui se passe dans les territoires voisins. Nous avons besoin d’eux et ils ont besoin de nous.
L’intérêt de contrat, pour répondre aussi à Fabien Robert, n’est pas une fin en soi. Le contrat aujourd’hui avec le Libournais, c’est le début de futurs contrats de coopérations territoriales avec d’autres territoires qui seront volontaristes et qui nous permettront effectivement une meilleure irrigation de nos politiques métropolitaines, qui ont cette dimension maintenant extra métropolitaine.
Ce sont des partenariats à la carte. L’avantage des partenariats à la carte, c’est la souplesse que ça va nous donner. Quand on prend un certain nombre de thèmes, qui sont des thèmes fondamentaux de nos politiques métropolitaines, on se rend compte qu’on n’y arrivera qu’avec des coopérations.
Je vois par exemple les déplacements. C’est normal que les Libournais se sentent concernés par la ZFE. Ils seront directement impliqués par les ZFE, donc travaillons avec eux le plus tôt possible.
Notre politique de déplacements, le RER Girondin, c’est évident qu’il concerne au-delà de la métropole, et qu’il concerne tous les territoires voisins.
L’eau dont on a parlé tout à l’heure, l’approvisionnement de la ressource, les puits de captage, c’est évident qu’ils ont des dimensions extra métropolitaines.
Notre collègue Feugas disait le MIN, bien sûr, on est tous pour qu’il y ait des circuits courts, mais les circuits courts ça passe, comme tu l’as dit, avec des accords de coopération avec les territoires voisins de la métropole.
Je vois également l’énergie, tous les panneaux photovoltaïques dont nous avons besoin pour notre approvisionnement énergétique, ils ne seront pas sur le territoire métropolitain, pas tous.
Donc il faut naturellement discuter avec les territoires voisins et qu’on n’apparaisse pas comme étant cette espèce d’arrogance à laquelle je faisais référence au début de mes propos.
Enfin, le logement. C’est vrai qu’il faut passer d’une logique de compétition qui était la nôtre, on voulait tout attirer à Bordeaux, mais il faut passer d’une logique de compétition à une logique de coopération – et en ne perdant jamais de vue la lutte contre l’étalement urbain qui nous a touché à l’intérieur de cette assemblée.
Donc, voilà ce que je voulais dire. Quelques mots pour bien noter l’importance capitale de cette délibération aujourd’hui sur la nécessaire coopération territoriale, qui sont des atouts indispensables si l’on veut réussir la transition écologique de notre territoire.
Je vous remercie.