Intervention

Isabelle Rami : Aménagement de la Route de Toulouse

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Intervention de

Isabelle Rami

Conseillère déléguée en charge des Mobilités alternatives

Conseil du

18 Mars 2021

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Merci Monsieur le Président, mes chères et chers collègues. Le sujet de la route de Toulouse est une bonne synthèse des enjeux de mobilité sur notre Métropole. L’enquête IFOP (Institut français d’opinion publique) sur la mobilité dans l’agglomération nous a démontré que les habitants sont très demandeurs d’un réseau de transport en commun ponctuel et régulier et d’un réseau express vélo sur les axes structurants. C’est précisément notre projet pour la route de Toulouse.

Aujourd’hui, la route de Toulouse ne satisfait personne. Pour les automobilistes, ce sont des embouteillages continus et une vraie difficulté pour atteindre Bordeaux. Pour les autres usagers, c’est un chemin de croix. On a déjà dit : « Les bus de la Liane 5 sont coincés comme les autres véhicules. La vitesse d’exploitation commerciale de cette ligne sur cette partie est trop faible. Les utilisateurs sont bien mal récompensés de leur choix de recourir au transport en commun ».

Pour les cyclistes, cette route est une zone blanche avec une absence totale de piste cyclabl e continue et sécurisée. C’est pourtant en théorie un itinéraire qui permettrait aux habitants de Villenave-d’Ornon, de Bègles et de Talence de rejoindre directement et simplement Bordeaux et inversement.

Pour les piétons, la progression est compliquée sur certaines sections en particulier pour les poussettes, les personnes à mobilité réduite ou les personnes âgées.

Pour les riverains, enfin, qui subissent des nuisances très importantes avec le bruit et la pollution et des conséquences très concrètes sur la santé.

Alors, il est temps d’agir et d’avoir une ambition forte sur la Route de Toulouse. Avec quelles solutions ? Notre priorité, c’est d’encourager le report modal. D’une part pour les trajets longs en donnant la possibilité de se garer sur des parkings relais qui existent ou d’utiliser le futur RER métropolitain, ce qui permettrait d’éviter aux voitures individuelles de s’engager sur cet axe. Et d’autre part, en transformant la pénétrante de la route de Toulouse en un axe vélo et transport en commun structurant. Il y a un potentiel très fort avec une connexion rapide aux boulevards de Bordeaux.

D’ailleurs, l’exemple des boulevards est manifeste. Les nouveaux aménagements ont permis une baisse de la pollution de dioxyde d’azote de 18 %, une augmentation de la vitesse de circulation des bus avec un gain de 6 minutes pour la Liane 9, et une hausse de 4 % de la régularité des bus. Les vélos et la pratique cycliste ont augmenté de 20 %, et on note aussi une diminution du trafic routier ou automobile. C’est un retour d’expérience très positif.

Notre objectif, pour la route de Toulouse, est d’intégrer tous les modes de transport et d’encourager les sites propres. Pour cela, nous privilégions une approche agile et évolutive, et le périmètre de prise en considération que nous mettons en place est un outil indispensable pour piloter ce projet. Nous devons maintenant réaliser l’étape de la concertation malgré les contraintes du COVID, car les solutions de mobilité doivent se construire avec et pour les usagers. Je vous remercie.

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