Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, mes Chers Collègues, ce plan piscines métropolitain fait visiblement l’unanimité. Il est vrai qu’il arrive à un tournant, et ce groupe de travail est effectivement le bienvenu. Nous tenons à rappeler que les piscines sont des services publics essentiels, que l’apprentissage de la natation est réellement un enjeu de santé publique : 500 noyades chaque été. C’est malheureusement un chiffre en augmentation. La Ministre des sports estime qu’un enfant sur deux ne sait pas bien nager en fin de 6e. Les inégalités sociales sont très fortes dans ce domaine, et le manque d’équipements est l’une des causes principales, mais évidemment pas la seule. La piscine, c’est par ailleurs tout simplement le fait de pratiquer un sport, d’accéder à des loisirs et de partager des bons moments de détente.
Le manque de piscines sur la Métropole est un constat partagé depuis un moment. Il y avait eu un diagnostic qui avait été fait, et le plan piscines sous sa forme actuelle, cela a déjà été rappelé, a permis un premier rattrapage. Cette délibération va permettre de poursuivre cette dynamique.
Notre groupe plaide fortement pour renforcer notre approche métropolitaine sur ce dossier. Une piscine pour chaque commune, voire pour chaque quartier, n’est pas évidemment soutenable financièrement et écologiquement. Une approche par bassin de vie et par les usages doit être privilégiée pour assurer un accès équitable à tous les habitants. Cela soulève également la question tarifaire, et nous plaidons fortement pour une harmonisation et pour une tarification sociale.
Les piscines ont un impact environnemental. Des solutions techniques existent pour diminuer autant que possible cet impact. Et il ne faudra pas hésiter à investir encore plus pour diminuer cet impact énergétique puisqu’ensuite, ce seront autant d’économies sur le fonctionnement. À cet égard, nous préférons des bassins de proximité relativement sobres, encore la sobriété, à des grands équipements aqualudiques, trop onéreux. La transformation en bassins nordiques des bassins estivaux, Madame la Vice-présidente l’a rappelé, est une très bonne idée que nous soutenons pleinement.
La question d’un transfert partiel des compétences pour nous doit faire partie des débats à venir. Ce transfert serait une évolution majeure pour notre Métropole, et certainement pèserait sur notre budget de fonctionnement, mais il permettrait aussi de mieux maîtriser ces coûts et de renforcer notre solidarité. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’une perspective. C’est à apporter au débat, et encore une fois une approche plus métropolitaine de l’ensemble de la problématique des piscines nous paraît à privilégier.
Nous terminons encore par remercier notre collègue de l’organisation de ce groupe de travail qui va être piloté prochainement avec les communes en espérant prendre en compte tous ces éléments de réflexion. Je vous remercie pour votre attention.