Monsieur le Président, mes chers collègues, écoutez, au nom du Groupe écologiste, je peux vous dire que je suis fier de ce bilan. Je suis fier de ce bilan des uns ans puisque l’on a fait avancer concrètement un grand nombre de dossiers bloqués depuis longtemps, j’y reviendrai, et nous avons affirmé des valeurs, des valeurs de solidarité, de justice sociale et de transition écologique. En effet, en ce début du XXIème siècle, nous avons trois défis qui sont devant nous :
-le défi évidemment environnemental : bouleversement climatique, artificialisation des sols, chute de la biodiversité ;
-le défi social : les classes populaires s’appauvrissent, la classe moyenne a peur du déclassement et les ultra-riches s’enrichissent alors que nous sommes la cinquième puissance mondiale ; il y a une vraie difficulté de répartition des richesses ici en France.
-et puis le défi démocratique, nous l’avons vu à l’œuvre encore plus fortement dimanche dernier puisque nous avons battu le record d’abstention en France. La démocratie telle que nous la vivons actuellement est en panne. Il y a un véritable désenchantement démocratique.
Ces mesures que nous avons prises dans le cadre des compétences de la Métropole vont en ce sens-là fortement. Quelques exemples :
L’encadrement des loyers. On en parle depuis longtemps, nous l’avons réalisé, cela permet une meilleure répartition des richesses et cela permet de protéger celles et ceux qui n’ont pas de logements sociaux, qui sont dans le privé, qui ont des revenus modestes pour pouvoir se loger décemment.
Évidemment, je pense aussi à l’inclusion numérique. Dans ces temps de plus en plus de numérisation où les démarches administratives doivent se faire par l’informatique, nous devrons accompagner celles et ceux qui sont éloignés du numérique, nous avons lancé un plan d’inclusion numérique.
Bien sûr, cela a été dit, la régie de l’eau, on le portait depuis longtemps, ce n’était pas possible lors des mandatures précédentes, nous l’avons réalisée en un an. C’est un véritable record et je tiens à remercier Sylvie CASSOU-SCHOTTE. Nous tenons compte, nous protégeons les biens communs. L’eau, mais aussi la qualité de l’air, les boulevards par exemple. Le fait d’avoir mis de manière expérimentale une voie, un couloir bus, le long des boulevards sur pratiquement tout le linéaire, a permis d’augmenter la régularité des bus, d’augmenter le nombre de passagers et d’augmenter très fortement le nombre de cyclistes, mais également de diminuer les nuisances sonores et d’augmenter la qualité de l’air pour 150 000 personnes, les personnes qui vivent et qui travaillent le long des boulevards. C’est un acte fort, un acte concret, un acte rapide.
Également, on nous parle de la Rocade et du RER métropolitain. C’est la compétence de la Région, compétence de la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) et de l’État, mais nous allons y travailler. Nous allons y travailler fortement dans le cadre de la stratégie des mobilités. Concernant la proposition de passer de trois voies à quatre voies en réduisant la largeur des voies et en prenant en partie la bande d’arrêt d’urgence, c’est une proposition qui a été étudiée par l’A’Urba il y a à peu près 5 ans, qui a été d’ailleurs débattue également en fin de mandature passée. C’est une proposition qui, à mon avis, est intéressante, qu’il faudra étudier dans le cadre de la stratégie des mobilités. Le corollaire de cela évidemment, c’est une réduction de la vitesse, cela a été dit, à 70 km/h. Cela permettra aussi de fluidifier la Rocade parce que les difficultés, ce sont les entrées et les sorties de la Rocade, et de diminuer les nuisances sonores.
Par contre, la difficulté, c’est que la largeur de la voie d’arrêt d’urgence est variable suivant les tronçons et que, un, c’est de la compétence de l’État et deux, il y a beaucoup d’entrées/sorties. Les cisaillements seront importants, mais dans le cadre de la stratégie des mobilités, cela peut évidemment être étudié.
La saturation de la Rocade n’a rien à voir avec les coronapistes, c’est parce qu’évidemment, il y a une augmentation à nouveau des déplacements quotidiens. On se retrouve avec des difficultés que l’on connaissait avant, ce n’est pas pire. C’est juste que peu à peu, comme à l’échelle de l’ensemble des métropoles de France, on voit les courbes de charge des pénétrantes principales. En effet, les difficultés reviennent et il faudra aussi travailler sur des voies réservées aux transports en commun et au covoiturage pour l’ensemble des pénétrantes autoroutières de l’agglomération, Rocade comprise.
Également, je suis très fier de notre réalisation concernant l’emploi. Nous l’avons défendu fortement dans ces temps difficiles en termes de Covid-19. La création de l’OIM, l’Opération d’Intérêt Métropolitaine, Rive droite sur l’économie sociale et solidaire, sur la transition écologique et puis le programme 1 million d’arbres couplé à la stratégie biodiversité pour pouvoir végétaliser et protéger nos espaces naturels.
Un plan déchet ambitieux, nous sommes en retard sur la gestion des déchets pour réduire la production de déchets, production à la source avec les habitants. Un plan climat ambitieux avec des actions concrètes chiffrées pour arriver à la neutralité carbone en 2050 et aller au-delà de l’exclamation et de l’affirmation, mais vraiment des actions concrètes, et puis un lien avec les territoires voisins tous les jours réaffirmé pour dire que nous arriverons à porter ces politiques publiques ambitieuses avec les territoires voisins girondins.
Enfin dernier point, une demande de démocratie participative renouvelée de la part des habitants de la Métropole, nous serons évidemment à l’écoute de faire vivre cette démocratie à l’échelle de la Métropole. C’est une des solutions pour lutter contre ce désintérêt et de désenchantement démocratique que nous vivons malheureusement en France.
Donc je suis très fier de voter cette délibération au nom évidemment du Groupe écologiste et solidarité.