Merci Monsieur le Président. Merci, Stéphane, de me laisser le tour de parole, chers collègues. Simplement pour se féliciter que la Métropole soit associée à ce dispositif partenarial État-Métropole qui engage sur un ensemble d’axes de la stratégie nationale de la prévention et de la lutte contre la pauvreté vis-à-vis des jeunes. Alors, comme beaucoup de chiffres ont déjà été donnés, je ne rajouterai pas encore à ces chiffres-là. Visiblement, malheureusement, le constat est là, c’est-à-dire que les jeunes sont de plus en plus nombreux à devoir faire appel à des aides pour pouvoir se loger, ne pas vivre dehors, pouvoir s’alimenter correctement, pouvoir accéder aux soins, et à tous les soins qu’ils soient, bien entendu, pour la santé physique ou faire face à la question psychologique.
Ce type de convention est une réponse nécessaire, une première réponse, et nous serions favorables à ce qu’il y ait une amplification en termes de moyens humains et financiers, et notamment pour faciliter la structuration et l’organisation des acteurs associatifs même si c’est sans doute plus facile de le dire que de le faire naturellement puisqu’ils sont nombreux pour arriver à une lutte efficace notamment contre la précarité alimentaire. Aujourd’hui, c’est dans le cadre d’intervention de cette fiche-action que nous nous situons, la lutte contre la précarité alimentaire chez les 18-25 ans. Donc, on pourrait souhaiter aller au-delà même si c’est un premier pas des associations de l’URHAJ (Union Régionale pour l’HAbitat Jeunes).
Dans le contenu de cette fiche-action, nous saluons la volonté de favoriser l’achat en direct de produits agricoles auprès des maraîchers métropolitains, de développer des commandes groupées auprès d’opérateurs qui vont fournir des produits secs issus de l ’économie équitable et durable.
Nous voudrions proposer une piste d’élargissement parce que France urbaine depuis le début du mois, comme vous le savez sans doute, puisque la Métropole de Bordeaux est associée à ces travaux de France urbaine, vient justement de proposer au Gouvernement de tester des expérimentations dans les 2 ans qui viennent. 4 scénarios d’expérimentation qui seraient confiés à 12 territoires urbains volontaires, donc 3 territoires par scénario, et qui concerneraient 1 000 jeunes sur chaque territoire. Les 4 scénarios élargissent les moyens de lutter contre la précarité des jeunes :
-Premier scénario : faciliter l’accès des 18-24 ans aux biens et services essentiels via une plateforme.
-Deuxième scénario : proposer un accompagnement financier et humain sécurisant la recherche du premier emploi pour chaque jeune de moins de 30 ans.
-Troisième scénario : généraliser la Garantie jeune qui consiste en une allocation mensuelle et un accompagnement renforcé du jeune en mission locale.
-Quatrième scénario : inciter la mise en place d’un revenu de solidarité jeunesse comme Lyon vient de le faire en expérimentant son RSA jeune (Revenu de solidarité active).
Donc, Monsieur le Président, nous serions favorables à ce que notre Métropole puisse s’inscrire, reprendre l’expérimentation d’un de ces scénarios pour arriver à élargir et à intensifier nos actions de lutte contre la précarité des jeunes.