Je vais me faire l’écho d’un certain nombre de points qui ont déjà été évoqués. Je vous rassure Président, je serai courte. Mon intervention ne vise pas à remettre en cause ce projet qui présente une vision globale dans le fait de reconnecter les différente s fonctionnalités d’un territoire, de leur donner plus de pertinence au regard des besoins des habitants et des usagers de secteur. Ce projet d’aménagement constitue donc un outil intéressant et nécessaire pour mettre en cohérence les différents projets des partenaires et développer des équipements publics de façon plus optimale.
Notre groupe Écologie et solidarité avons trois attentes et demandes par rapport à ce projet.
La première est de reprendre en main le pilotage de l’OIM parce que je tiens à le rappeler, il n’y a pas eu de point sur ce dossier depuis 2019. Reprendre en main le pilotage et réexaminer l’opération d’aménagement pour réajuster certains éléments comme les réflexions nouvelles issues de la situation de crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons avec, par exemple, le développement du télétravail, de l’enseignement à distance, mais également prendre en compte des éléments nouveaux comme l’avancé du schéma de mobilités avec l’extension du réseau de transport public par exemple.
La deuxième a été évoquée ici, concerne la question de la concertation et c’est l’objet même de la délibération. L’ouverture de cette concertation concerne le périmètre de Saige, Montaigne, Compostelle avec des temps consacrés à chaque secteur.
Concernant le secteur de Saige, cela a été dit, mais je le soutiens également, la concertation est biaisée parce qu’elle porte exclusivement sur un seul projet, un projet de démolition des tours. Un second scénario, en l’occurrence un projet de rénovation aurait pu a minima être étudié et qu’a contrario d’un projet de démolition, ne présentait pas un coût environnemental aussi élevé.
Je rappelle également, concernant le projet de rénovation lourde, que le plan de relance concerne en priorité la réhabilitation lourde des logements sociaux et qu’ainsi pourraient être mobilisés des financements dans le cadre du plan de relance. L’alternative de réhabilitation lourde ne porte pas atteinte à la mixité sociale à introduire et c’est tout à fait envisageable .
Le projet – cela a été dit, mais je pense que c’est important d’insister – nous questionne quand même sur la perte potentielle de 465 logements sociaux due à cette démolition, au changement d’usage d’une tour. 356 démolitions et 106 logements qui changent d’usage, qui seraient compensés par la construction de 50 logements locatifs sociaux uniquement aux abords du périmètre et 136 autres logements neufs étant dévolus à une population étudiante ou senior.
En effet, il y a un manque de cohérence entre la politique métropolitaine du logement et les choix qui sont faits ici. Nous serons, à cet égard, très vigilants sur la question du relogement puisque cette perte de logements très sociaux à l’échelle de la commune ne donne pas, de manière visible, les solutions relatives au relogement.
Cela a été dit également, ce projet d’intérêt métropolitain présente un engagement financier très important à 2 milliards d’euros. Nous estimons de ce fait qu’il est important que la Métropole s’engage résolument sur ce sujet.
Dernier point, nous demandons que le projet de l’OIM et en particulier cette opération Saige, Montaigne, Compostelle soit également pensée en amont pour limiter au maximum l’imperméabilisation des sols et pour intégrer autre point nouveau, cette démarche d’un million d’arbres que nous lançons aujourd’hui. Nous soutenons tous dans cette assemblée pour une ville respirable et vivable en 2030, notamment en fixant par exemple un coefficient de biotope ambitieux qui réponde à ces enjeux.
Compte tenu de tous ces éléments que je viens d’évoquer et pour être en cohérence, nous nous abstiendrons sur cette délibération.