Monsieur le Président, je note avec regret que nos positions sont caricaturées, et que l’on est dans un débat politicien pour essayer de fragiliser l’équipe majoritaire très solide. Je me permets une petite mise au point.
Le groupe Écologiste et solidarités, nous ne sommes pas contre l’industrie aéronautique et spatiale. Absolument pas. C’est un moteur économique de la Métropole, je l’ai dit le mois dernier, je le redis très fermement. Ne dites pas le contraire de ce que je dis. Oui, nous reconnaissons les progrès technologiques faits par les industriels pour réduire l’impact carbone des avions, mais ce n’est pas suffisant.
Également les pouvoirs publics, la Métropole, la Région, nous devons soutenir la filière de production d’avions bas carbone, oui.
Cependant, la croissance exponentielle du trafic aérien tel que nous le connaissions avant la crise contribue au dérèglement climatique.
C’est un fait scientifique. La perspective de développement d’avions bas carbone ne suffit pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de la filière.
Un aéroport zéro carbone, c’est une bonne chose. Il faut le faire. Simplement, c’est 5 % des émissions, il faut aller plus loin.
D’où la question de la modulation ou de la réduction du trafic aérien, en particulier les vols low-cost qui sont sur-subventionnés.
Oui le voyage, la découverte d’autres horizons, le développement économique par l’avion ou d’autres moyens font partie des plaisirs de la vie de l’humanité. La découverte de l’autre, des échanges. Notons quand même que 40 % des Français ne partent pas en vacances, donc ne prennent pas l’avion.
Le tourisme industriel a des effets dévastateurs sur la planète, sociaux et environnementaux. Donc s’il vous plaît, ne caricaturons pas les positions des uns et des autres pour des raisons politiciennes.
Nous sommes ici solidement ancrés à épauler l’industrie aéronautique, la zone aéroportuaire à sa transition écologique et sociale et nous allons nous y employer tous ensemble.
