Les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, rendant la ville difficilement supportable en été. D’ici 2050, les températures estivales moyennes pourraient augmenter de +2°C, et à l’horizon 2100, la hausse pourrait atteindre +4°C, selon les projections du GIEC.
En 2022, 99% des habitants de la métropole ont été exposés à des températures supérieures à 36°C, et 42% de la population est en situation de vulnérabilité forte face à la chaleur. Les quartiers denses, les logements mal isolés et l’absence d’espaces verts aggravent encore cette situation, touchant en priorité les populations les plus fragiles : les personnes âgées, les enfants et les ménages modestes.
Face à ce défi climatique et social, nous mettons en place un véritable maillage de fraîcheur avec la création et le renforcement de 100 oasis urbaines d’ici 2026. L’objectif ? Offrir à chaque habitant un îlot de fraîcheur à moins de 300 mètres de chez lui et limiter les effets des îlots de chaleur urbains, en particulier dans les territoires où les conditions de vie sont les plus difficiles.
Des espaces repensés pour rafraîchir la ville
Les oasis urbaines sont conçues comme de véritables refuges climatiques. Elles combinent plusieurs leviers d’adaptation :
- Végétalisation massive : plantations d’arbres et d’arbustes adaptés aux conditions urbaines pour créer de l’ombre et humidifier l’air.
- Mobilier rafraîchissant : bancs à circulation d’air, revêtements réfléchissants et sols perméables pour limiter l’accumulation de chaleur.
- Points d’eau : fontaines, brumisateurs et bassins pour renforcer le rafraîchissement des espaces publics.
- Accessibilité et continuité : connexion entre les oasis urbaines et les parcours fraîcheur, permettant des trajets ombragés et agréables en ville.
Où seront situées ces oasis urbaines ?
La priorité est donnée aux quartiers les plus vulnérables face aux fortes chaleurs. L’analyse de l’Agence d’urbanisme (A’Urba) a identifié des secteurs particulièrement exposés, notamment les quartiers denses intra-boulevards et certaines polarités périphériques. En s’appuyant sur cette cartographie, nous ciblons en priorité ces zones pour y implanter des oasis urbaines.
Des projets sont déjà en cours, avec la transformation de places minérales en espaces végétalisés et ombragés, la réhabilitation de cours d’écoles et la création de jardins de proximité accessibles à tous.
Des résultats concrets dès les premiers aménagements
Les premiers oasis urbains déployés ont déjà démontré leur efficacité :
- Une baisse de 2 à 4°C en moyenne mesurée dans certaines zones végétalisées.
- Un impact positif sur la biodiversité avec l’apparition de nouvelles espèces d’oiseaux et d’insectes pollinisateurs.
- Une réappropriation de l’espace public par les habitants, notamment les seniors et les enfants, qui trouvent des lieux plus agréables et adaptés en période estivale.
Une transformation durable et collective
La mise en place des oasis urbaines s’inscrit dans une transformation plus globale du territoire. En parallèle, nous travaillons sur la désimperméabilisation des sols, l’amélioration des cours d’écoles, et le renforcement des plans d’adaptation à la chaleur.
Avec ce programme, nous faisons de la ville un espace plus frais, plus vivable et plus résilient face au changement climatique, pour que chacun puisse mieux vivre les étés à venir, en conciliant urbanisme, nature et bien-être.