Multiplier les réseaux de chaleur : un levier majeur pour la transition énergétique de Bordeaux Métropole

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Alors que la crise climatique impose de repenser nos modes de production et de consommation d’énergie, nous misons sur le développement des réseaux de chaleur pour répondre aux besoins énergétiques de nos habitants, leur donner accès à un prix de l’énergie stable et abordable, tout en réduisant notre empreinte carbone.

L’objectif est clair : multiplier par deux la production d’énergie géothermique d’ici 2026 et par quatre d’ici 2050.

Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur ?

Un réseau de chaleur est un système de chauffage collectif à grande échelle, conçu pour desservir des ensembles de bâtiments à l’échelle d’un quartier ou d’une ville.

Des canalisations enterrées transportent de l’eau chaude produite à partir de sources locales et renouvelables, telles que la géothermie, jusqu’aux utilisateurs finaux.

Ces systèmes permettent de réduire considérablement les émissions de CO2 tout en offrant une alternative stable et maîtrisée aux énergies fossiles ou à l’électricité.

Une énergie locale et renouvelable

Bordeaux Métropole bénéficie d’un sous-sol riche en géothermie, une ressource abondante et renouvelable qui alimente déjà plusieurs réseaux de chaleur sur le territoire. Aujourd’hui, 80 % de l’énergie utilisée dans ces réseaux provient de sources renouvelables, contribuant ainsi à éviter chaque année l’émission de milliers de tonnes de CO2.

« Les réseaux de chaleur sont une solution gagnante à tous les niveaux : ils permettent de décarboner nos usages, de stabiliser les coûts pour les habitants et de valoriser une énergie locale et renouvelable » explique Claudine Bichet, vice-présidente en charge du Climat, de l’Énergie et de la Santé

Des projets emblématiques

Pour atteindre nos objectifs, nous avons programmé la construction de six nouveaux réseaux de chaleur d’ici la fin du mandat. Parmi ces projets, le réseau de l’Aéroparc est l’un des plus emblématiques.

  • Réseau de chaleur de l’Aéroparc : Ce réseau, long de 20 km et alimenté à 80% par des sources renouvelables, permettra de chauffer et de rafraîchir l’une des zones industrielles les plus dynamiques de la métropole. En 2026, il évitera l’émission de 17 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 8 500 allers-retours Paris-New York en avion.

  • Réseaux en cours de développement : Cinq autres réseaux urbains sont en chantier ou en projet, de quoi raccorder plus de 90 000 logements d’ici 2026, représentant près d’un quart des foyers de la métropole.

Des systèmes de refroidissement : une solution complémentaire et durable

En plus de fournir de la chaleur, certains réseaux peuvent être équipés pour distribuer du froid à travers un système de réseau de froid urbain.

Ces systèmes innovants permettent de produire et d’acheminer une eau très froide pour rafraîchir les bâtiments tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Ils consomment jusqu’à 50 % moins d’énergie qu’une climatisation classique et ne rejettent pas d’air chaud dans l’environnement, offrant une solution efficace pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.

Le réseau de l’Aéroparc sera le premier à intégrer cette option, confirmant ainsi son rôle de laboratoire d’innovation énergétique pour la métropole bordelaise.

Des bénéfices pour le climat et les habitants

En favorisant les réseaux de chaleur, nous ne nous contentons pas seulement d’accélérer notre transition énergétique. Nous protégeons également nos habitants contre les fluctuations des marchés de l’énergie en garantissant un prix stable et prévisible sur plusieurs décennies.

« Construire notre indépendance énergétique, c’est aussi une manière de protéger les ménages les plus modestes contre la flambée des coûts de l’énergie » souligne Claudine Bichet.

Avec des projets d’envergure et une stratégie ambitieuse, nous montrons qu’il est possible de concilier action pour le climat, innovation technologique et justice sociale.

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