Marcher, c’est bien plus qu’un simple moyen de se déplacer. C’est une façon de redécouvrir la ville, de profiter de l’espace public et de créer un cadre de vie plus apaisé. Pourtant, dans un environnement urbain encore largement pensé pour la voiture, la marche n’est pas toujours mise en avant.
Avec ce tout premier Plan Marche, nous voulons changer la donne et faire de la marche une priorité. Objectif : passer de 29 % à 32 % des déplacements à pied d’ici 2030, en rendant la ville plus accessible, plus agréable et plus sûre pour les piétons.
Développer activement la marche en ville, c’est gagner en qualité de vie, réduire la pollution et repenser l’espace urbain pour qu’il soit plus convivial, plus respirable et plus dynamique.
Pourquoi développer la marche ?
La marche est déjà le deuxième mode de déplacement sur la Métropole, et le premier sur les courtes distances. À Bordeaux, 42 % des trajets se font à pied.
Il reste encore un énorme potentiel pour le développement de la marche, puisque 30 % des déplacements en voiture font moins de 2 km, une distance idéale pour marcher.
Développer la marche, c’est répondre à plusieurs enjeux majeurs :
- Un cadre de vie plus apaisé : moins de bruit, moins de voitures, plus d’espaces agréables pour circuler à pied.
- Un levier environnemental puissant : les transports représentent 40 % des émissions de gaz à effet de serre de la Métropole.
- Un enjeu de santé publique : marcher régulièrement réduit les risques de maladies et lutte contre la pollution de l’air, responsable de 600 décès prématurés par an.
Une forte attente des habitants : trottoirs élargis, espaces plus accessibles, meilleure cohabitation avec les autres usagers… autant d’améliorations plébiscitées.
Un espace public pensé pour les piétons
Plus de marche, cela passe d’abord par un espace public adapté. Aujourd’hui, l’espace urbain est encore largement conçu autour de la voiture, au détriment des piétons.
Le Plan Marche prévoit de rééquilibrer l’espace public pour que la marche devienne une évidence au quotidien.
- Créer des “zones marchables” : des quartiers où la circulation automobile est apaisée et où les trottoirs sont élargis.
- Désencombrer les trottoirs : supprimer les obstacles inutiles, mieux réguler le stationnement sauvage et garantir un cheminement fluide.
- Sécuriser les passages piétons : visibilité améliorée, réduction des distances à traverser et adaptation des carrefours pour les piétons.
- Développer les promenades plantées : en lien avec le programme 1 million d’arbres, la marche sera encouragée par des parcours plus agréables et ombragés.
Des trajets du quotidien facilités et encouragés
Un espace plus marchable, c’est bien. Mais pour que la marche devienne un vrai mode de déplacement du quotidien, nous accompagnons aussi les usagers avec des services et des incitations adaptées.
- Des trajets scolaires plus sûrs : fermeture des rues devant certaines écoles aux voitures, développement du “pédibus” pour accompagner les enfants à pied.
- Une meilleure articulation avec les transports : mise en accessibilité des arrêts de bus, création de raccourcis piétons entre les stations de tramway.
- Un jalonnement piéton efficace : des panneaux et marquages au sol pour indiquer les temps de parcours à pied et mieux guider les habitants.
- Une marche plus sûre la nuit : renforcement de l’éclairage et sécurisation des trajets nocturnes pour lutter contre le sentiment d’insécurité.
- Des événements pour valoriser la marche : animations, parcours découverte du patrimoine naturel, mise en avant des bienfaits de la marche.
Un plan ambitieux pour une Métropole plus agréable
Avec 30 millions d’euros investis sur 5 ans, le Plan Marche est une première en France à cette échelle. Moins de voitures, plus d’espace pour les piétons, des trajets plus apaisés : et si la ville de demain se redécouvrait à pied ?
